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Du gris miroir d’air, au moment où s’ouvrira interminable méandreux le chemin, avec l’obstination de l’éphémère aube diluée, au plus près du bord de faille, avec le silence de nos prières, se clapira la sanctification de l’amour. A l’ombre de ton visage respire le bouquet du ciel comme une langue vers moi. Précieuses les pierres de tes mots émoussent le vent. Eclot tapie ta voix nomade à la cime du temps.
D’australe lumière se déployait l’entrelacs de lectures, endossait chaque mot la cendre de nos enfances quand expira sur la splendeur de ton visage le faux pli du voilé non-dit. Au lever du jour, l’un l’autre dos au passé, lorsqu’il n’y a ni lune ni soleil, sous le dais de la terre-mère, à la faveur de la chaleur de nos cous, dormit palpitant le rêve sur l’aile de l’ange. Bourgeonna l’aube en le miroir du temps.
Sète, décembre 2024.