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Cantique (pages 22 et 23)
D’ombre vers le visage de nues,
En l’inaliénable plénitude flue
À l’entropie de lune secrète, l’égérie
De ton lys fleuré des feux du ciel.
En vérité, Gomorrhe à Lilith et
Sodome au cri de l’éternel exil,
Monte l’onde en le sang de Loth.
Abishag des nuits d’errement,
Au fruit lourd du tapi rocher,
Des mailles de ta diaphanéité,
Inavouée m’exalte ta ferveur.
Au seul présage du souffle étreint,
À l’énoncé de la statue de sel,
Éclot l’idole en l’orbe de tes mains.
Cantique (pages 30 et 31)
D’ombre vers le visage de nues,
Sueurs et larmes de nuit confondues,
Se nouent à la clé de l’intime pulpe
Univoques désir et délivrance.
Au pied des fruits d’alacrité
En la voilure de volupté murmurée
Renaît en nos veines l’appétence.
Abishag des nuits d’errement,
Modèle ma souvenance l’écheveau
Où la bleuité de tes yeux ventés
Nous plonge en la flexueuse houle.
De là point en la forêt de sylphes
Vivante ta robe de soyeux lumens.
Fervent en ce solstice flue ton bel âge.
NDA : Les trois derniers vers sont dédiés à Año Ranza
Première couverture : Encre de Chantal Giraud Cauchy spécialement réalisée pour le recueil. Année 2021. Plusieurs encres enluminent les pages du recueil.