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Façonne la pénombre l’éclipse du jour
Suspend stellaire le voyage
Ondoyant l’azuréen baiser
Assoiffée de source
à enfiévrer les gorges
effleure ta main mon aile
sous l’égide des airs
Par ta stellaire semence
tend vers l’acmé le cristal
d’espérance sélénienne
Lestés de millénaires
tracent apatrides nos pas
le lacis d’amas des âges
En l’écrin de prière,
à la racine des livres
dévie ton souffle le vide
À l’aune de la route
absorbée en l’outrebleu
lointain, chemine
du fond de l’omission
vers l’ultime vie,
nuiteuse notre épissure
Sur la tiare de ton regard
perle dilatée une rosée,
quand sur le front du ciel
fardent mes mots tes yeux
Appréhende évanescente
Une proximité d’espoir
Le silence du non-dit
S’englue en la cendre des nuits
l’interstice où point mon poème
Côtoie l’instant le ventre du monde
jusqu’à l’étreinte des visages
Dans le mirage de ton image
minéralise proche un passé
le goût de saisons à venir
Cèdent nos fragments de mémoire
à l’abstraite apparence du regard
et soudain tu renais sans fin
en la finalité forcément inaltérable
Colorées en ta robe d’orchidée
ondoient aériennes tes hanches
en surimpression d’harmonie
Effacent dernier le mot
absence et présence à nos orées
Émue s’évapore l’espérance
dans les ramifications du Livre
D’un point du jour à l’autre
ombre lumière le bleu rémora
Sous tes mots exalte la nuit
lointain le seuil de nos orients,
abyssale promise notre terre
Se mire en tes yeux
Ma bouche encline
À auréoler ta voix
Au reflet de naissance
depuis la nuit du monde,
fragmente l’énigme
l’ombre d’invisibles rives
Astral te tutoie sans écho
l’errant amour d’espoir
À rebours d’absence
tu migres en mon cœur
vers d’insondables sources
où bientôt vivants brilleront
tes mots en la prime nudité
De l’utopie vagabonde
s’estompe la calligraphie
au côtoiement de ta parole
S’échappent par ton souffle
cristallines et spirituelles
vibrations et sublimations
Rassurante lègue ta singularité
l’avant-coureur chemin,
piste d’originelle grâce solitaire,
intime psyché de lumière
As-tu vu le bruit
Blessé sous son poids
Déchirer nos regards ?
Fleurit parmi les ombres
l’incognoscible silence
À la nuit dénudée,
au cœur de ta parole,
en le cristal de phonèmes,
timbre élevé le chant
de souvenues étoiles
Dénoue l’horizon lointaines
les ombres, palpent nos voix
l’indolore matière,
s’éclipsent en le souffle
entrelacées nos mémoires
Tu regardes inaccessible
l’origine de l’unique cri,
effleures secrets nos alphabets,
calligraphies l’espérance
Enlumine ton calame
d’évanescentes diaphanéités,
de mystérieuses pages
De l’invisible renaîtra la vie