Trilogie 

avec le soutien de 

Sète Agglopôle Méditerranée

Trilogie 

Je remercie Sète Agglopôle Méditerranée pour son soutien apporté aux Editions Levant qui me renouvellent leur confiance. Cette aide permettra sur trois années la publication des recueils de ma trilogie.

Vespérales élégies  - tome I (Janvier 2024)

Numineuse imprésence  - tome II (Janvier 2025)

Ethéré hypogée  - tome III (Janvier 2026)

Appendice épistolaire 

Hadassa Wollman - Deep down (Au fond), 

oil on paper, 22 x 28 cm - 2021

Vacille sans regard l’aube en l’ombre d’une errance bordant le rivage. Dégrafe ton ventre mon silencieux désir, souffle ta bouche à l’aune de mes lèvres anémiées de sous-jacents baisers mûris.

 

 

Bruissent à l’orée de nos lèvres

aux lisières de fiévreux visages

le nard de nuits égarées et

la nudité de nos sourcés ressacs

 

Butine un nuage ton lys

m’éveille en l’ombre ton corps

m’embrase vers ton visage

ointe une étincelle de vent

 

Fissure près du sol déchiré

le giron du sang des mots

Sous la canopée de spirale

m’enracine une terre nue 

Nissrine Seffar - Fragment de Guernica Huella

Toile de 7,76 m x 3,49 m - 2017 

Au jardin des grenades tu fleuris sous la lune en ta robe de poèmes. Irréelle étoile en la chaleur du nid des mots, te drape le silence d’un déshabillé nuptial.

 

Sous l’auvent de la grâce céleste

nimbée de chatoyantes moirures

tu irises l’éther en floraison

 

Me mouvoir en l’inertie du temps,

chaque pas perdu escorte exilé

langage et silence insécables

 

Laisse écloses mes paroles épouser

la ténuité de rêves avides,

effleurer avec toi l’accorte alliance

 

Renaître au plus profond du temps

pour t’allouer mon nombre d’or et

implorer le mot secret contre ta peau

Un appendice épistolaire réunit elliptiques les messages qui accompagnèrent chaque envoi de poème à l’égérie des arcades. (extraits)  

I - Vespérales élégies

 

22 mai 2021

Du jour de délices

Effleure la rosée de nuit

Crépusculaire le soleil.


28 mai 2021

Dans le chant de l’arbre

Le soir du sixième jour

Irisent Lumière deux bougies.


3 juin 2021

Du silence fleurit savoureuse

Quiète endormie ta parole

Fardée de mes affables murmures.

 

10 juin 2021

Longtemps inscrites au fronton

Du monde, s’immiscent nos lettres

En la brume de l’amour celé.


30 juin 2021

Lors d’obscur cri

Répare mon regard

Les battements de lumière.

 

5 juillet 2021

À l’ombre d’une parole

Sous l’arbre de tes mots

S’élève susurrante la sève.


7 juillet 2021

D’improbables rêves

Invisible et secrète

S’esquisse ta grâce.


10 juillet 2021

Se mire en tes yeux

Ma bouche encline

À auréoler ta voix.

 

18 juillet 2021

Ennoblit ton écriture

Égrener les nocturnes épis

Sur la chevelure du ciel.

II - Numineuse imprésence


30 novembre 2021

Au mystère de destinée, à la sublimation d’irrationalité, éclot en l’ombre d’absence l’insaisissable Numineuse imprésence à la forme du Khaf, paume d’une main ouverte au soleil de minuit.


5 décembre 2021

À travers mes souvenirs où brillent devant l’horizon l’alphabet de nos rêves, naît infini l’espace de secrète présence. Nous murmurent fragiles d’adustes solitudes en la réalité du manque. Erre depuis cet exil l’innocence comme un songe à bras ouverts.


10 décembre 2021

S’irise l’espérance du poème au pied de ta montagne. Bordent tes mots le côté d’une langue singulière. De ta vérité renaît lointaine une liberté qui me devient proche. Donne à ta parole une ombre vivante !


21 décembre 2021

Du dépouillement comme ne pas être de ce monde, se libérer de toute cécité puis étreindre le désir, sur les encyclies jusqu’à l’oubli de soi, m’importe vivre à l’abri de ton ombre.

 

22 décembre 2021

Embellie de ton espérance, de la béance du temps sourd ton apparition au monde. Survivent aux lettres tes mots de spirituelles exégèses.  Ravit ta bouche l’épaisseur de ma nuit.


13 janvier 2022

Séraphique s’évade en tes boucles détressées le songe rescapé des confins. Dans l’insoumise nuit sourdent nos trésors de vie.

III - Éthéré hypogée


3 février 2022

Macère ton absence en la clepsydre de nuiteuses sources.

 

8 février 2022

Nulle parole de toi ne s’est tue en ma gorge mortifiée, fleurit ta voix en mon silence.

 

28 février 2022

M’emporte mouvante ta parole en ses mains maïeuticiennes. En l’écho du chant de ta rivière se carambolent les pierres de nos nuits.


2 mars 2022

Nous retrouver au cœur du lieu de fortune, fondre en l’élysée d’amène langue, s’épanouira dans nos mots le regard du libre désir de l’autre.

 

5 mars 2022

En le feu du buisson l’amour est une grâce qui ne brûle pas. Jamais son invisibilité ne réfrènera ton souffle coloré de vérité. Des flammes de mon silence source une sente tutélaire.


19 mars 2022

Quel plus majestueux espace où chaque visage est un lieu * !

Virevolte en mon souvenir l’hirondelle de notre seul à seul en nos regards épris de liberté.

 

*En référence aux Visages féminins du sculpteur catalan Jaume Plensa, présentés au Musée d'Art Moderne de Céret


21 mars 2022

Insondable contient le labyrinthe ses fragments poétiques. Dans le miroir de ta voix, est mise en exergue l’eau de ta rivière lorsque s’épand ton poème à même mon silence.