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Sous les vestiges d’oblongues fissures où
effleure un amour la peau des limites
d’intimes espaces, tu habites soudain le
palais du Cantique.
En ces temps refleurit
sur la ville de Lumière
la relique de ta voix
Voici le nom qui te
désigna fiancée par
bienveillant dessein
aux ruines rebâties
brusquées en la poussière
sans répit de remparts
Jusqu’aux confins
de la terre et du ciel
retentit du pied de
tes sentiers à leur cime
une paix en tes murs
et tes indélébiles temples
Sur ton épaule éploie mon souffle la
mélodie de flamboyantes syllabes. Danse
l’apatride sur les échelles d’ange de ton
ample chevelure. Puissions-nous ainsi
nous évanouir !
Brillent à jamais au firmament
la lumière de l’alliage des pierres
la maison des verbes et secrets
Ensemence l’aridité la poussière
pour engendrer l’étoile éteinte
S’évide au crépuscule un jour
sombrant en la nuit sans visage
à son passage s’égare la langue
en le souvenir de ton absence
Dans l’ombre l’arc-en-ciel
enjoint les amants de s’étreindre
se délecter d’impétueux désir
Illumine la nuit le fétu de vent
porteur des semences du ciel
et d’énigmatique céruléen baiser
Embrumée de rêve délicate l’âme
annihile inconsciente l’amour
revêtu de sa chrysalide de nuit