Biographie
Pierre Ech-Ardour réside à Sète (France). En son rapport intime aux lettres, sa poésie, « tours de mots » où interfèrent extrinsèques lumières et clartés profondes, incarne la parole d’une utopie propice à l’approche des sources du monde. Sa poésie traduit ce battement, cette trame discrète où s’orfèvre le poème ; chaque mot porte le déplis d’une pensée poussée à l’orbe des confins. L’écriture, jouant de sa lumière et de sa contre lumière, laisse doucement à l’entente la palpitation du froissement et du défroissement des mots, conservant perpétuels leur vastité et leur respir. Ce sont dans ces amples et discrètes variations que la parole trouve son surgissement de visage, cette force particulière d’être elle-même l’envol de ce qui d’un coup se dévoile à la vue et à la pensée et aussitôt se dérobe, insoluble. Et si se laisse saisir par la peau que donne la traverse des langues, des souffles terrestres, des sensualités et des mémoires d’une certaine intimité, sa poésie est une voix portée, une entière adresse à l’humain et à son tremblement d’infinité.
En 2016 paraît un recueil au titre sommatif réparations (...ailleurs nulle part ... suivi de lumineuse opacité avec des peintures de Nissrine Seffar). Blessure et renaissance, chute et enciellement, dès le premier moment, l’un est ailleurs et la filiation des mots comme celles des fils n’est vraiment nulle part. Le calame crée de tout surgissement un étrangement. Dans sa course, l’écriture façonne pour le poète le meilleur chemin possible, c’est-à-dire une instable traversée, car le monde court sur un fil, la lumière brûle le plus souvent d’une mèche de vent et d’inaccessible infini.
En mars 2018, est publié aux Éditions Levant deux abécédaires, L’Arbre des Lettres en Chemin et L’Arbre des Lettres d’Exode réunis en regard sous le titre L’Arbre des Lettres (calligraphies de Saïd Sayagh), où l’Homme est l’Arbre. Comme les racines de l’arbre, les lettres hébraïques ouvrent un chemin vers le ciel. Pour Michel Eckhard Elial, elles y puisent, non pas la tentation du tout qui peut être l’ambition du langage, mais une source de lumière et un éclairement du monde et de ses mystères.
Paraît en juillet 2018, édité par l’Institut d’Estudis Occitans del Lengadòc, Lagune – archipel de Thau, traduit en occitan par Joan-Frederic Brun (Président du PEN Club Occitan), orné d’encres acryliques et de chine composées spécialement par Alain Campos. Le poète ouvre un chemin à la vie, lumière du monde à venir. Comme le souligne Georges Drano dans l’avant-propos du recueil, « Loin des profondeurs obscures et des flots malmenés, la surface de l’eau accueille une étrange présence ajoutée au mystère de la lagune et de la langue, elle garde ses secrets ». Le 6 octobre 2018 Les Gourmets de Lettres, sous l’égide de l’Académie des Jeux Floraux, lui décernent à Toulouse pour ce recueil, le Premier Prix de Poésie 2018.
En avril 2019, il participe au Regard croisé d'artistes, soirée organisée par le Café Citoyen de Sète dont le thème est la poésie de l’auteur avec la participation de tous les artistes, éditeurs, traducteurs, ayant participé aux projets d’éditions du poète, avec interprétation de poèmes mis en musique et interprétés par Jacques Ibanès.
En mars 2020 paraît aux Éditions de l'Aigrette Au bras du Ciel, où comme le rappelle Annie Pibarot dans la postface, ce dernier recueil s’inscrit dans une continuité avec les précédents sur le plan de l’imaginaire et des références. En guise de titre, chaque poème porte un nombre exprimé dans six graphies différentes, à savoir, si on lit de droite à gauche : hébreu, persan, grec, romain, arabe oriental, pour finir à gauche avec la graphie occidentale (d’origine arabe). Dans les poèmes d’Au bras du Ciel, il y a de nombreuses allusions à la Méditerranée. Le nombre de poèmes (70) est doté de significations dans plusieurs religions des pays du Moyen-Orient. Celles-ci sont explicitées dans la « note de l’auteur » qui précède les poèmes. Les références au judaïsme, à travers par exemple la mention d’Israël, du Cantique des Cantiques et d’Eloha, du Shofar y sont nombreuses, ainsi qu’à l’exil, ici, comme dans les recueils précédents, incluant toutes les formes d’errance et d’exclusion. Solitaire - 2013, œuvre sur papier (120 x 80 cm) d'Anne Slacik embellit la première couverture du recueil.
Ségust Éditions en quête d’un recueil « solaire », sollicite le poète pour un projet d’écriture devant défier la morosité générée par la difficile période sanitaire traversée et offre en lecture Cantique tout début 2021. Ce petit ouvrage de poèmes d’amour, enluminé d’œuvres lumineuses, est propice à remonter le moral. Si le Cantique des Cantiques inspira l’écriture de la poésie du recueil, Abishag la Sulamite chemine ici par de cosmologiques poèmes jusqu’à l’acmé de sa féminité. Chantal Giraud Cauchy créa pour ce recueil de flamboyantes enluminures encrées.
Recueil du confinement Migre déraciné un temps paraît aux Éditions Levant en avril 2021. Comme il est précisé dans la note d'auteur, « Jour après jour, prégnante pointait en le souffle de mes mots, expressive l’écoute d’un monde en déviance. L’apparence diaphane masquait le visage. Imprévisibles les distances creusaient les écarts. Messagères des possibles et contraires sapèrent les influences espérance et confiance.» En première couverture Vague à l’âme. Lueur de vie, peinture d’Étienne Schwarcz.
L'institut d'Estudis Occitans d'Erau publie en avril 2021 Il fut soir il fut matin traduit en occitan par l'émérite professeur d'occitan Florian Vernet qui écrit : « Plus encore que dans ses précédents recueils Pierre Ech-Ardour poursuit dans Il fut soir il fut matin une aventure personnelle très singulière, à travers les labyrinthes du langage et de la mémoire. Une aventure poétique - en l'instant suspendue - incarnée dans les lieux familiers ou lointains, dans l'histoire proche ou ancienne des cultures et des sensibilités de la Méditerranée. » La première couverture et le recueil sont enluminés d'encres spécialement réalisées par Chantal Giraud Cauchy.
En septembre 2021 paraît Subodorées prémices aux Éditions de l'Aigrette. Soucieux d'échapper à l'époque des empressements et ouvrir quelques portes à l'abri des précipitations pour cheminer vers un respectif essentiel, le calame trace en ce recueil les cosmologiques interrogations empreintes d'atticisme et d'espérance. Anne Slacik orne la première couverture de Figurations-6-Cezanne- (le pressenti commencement à la couleur du sang de filiation). Le recueil fut présenté lors de la rentrée littéraire de Montpellier à la Maison de la Poésie Jean Joubert le 21 septembre 2021.
Le 12 novembre 2021, une lecture choisie de poèmes extraits des recueils édités est donnée par Pascale Goëta et Sandy Vilain aux Mille Poètes en Méditerranée à Narbonne.
Les Éditions des Poètes Français publient en mars 2022 Enceinte d'infinitude délivre la lumière le silence. Les poèmes datent de 2017, avec des mots de futurs creusés dans l'oubli, la lumière cesse d'être opaque, retranchée, le soleil résiste à la pénombre et le poème gravite toujours autour de la terre et de l'embrassée lumière. La première couverture est un détail de peinture d'Iris Terdjiman ASKIP, François recevant les stigmates, d'après Giotto. Une présentation du recueil à l'initiative du Festival du Livre de Sète Les Automn'Halles eut lieu à Sète le 2 avril 2022. Une lecture de poèmes est donnée Salle Pétrarque à Montpellier le 14 avril 2022, proposée par la délégation occitane de la Société des Poètes Français. Radiodiffusion sur Radio FM Plus (91 FM) le 6 juin 2022.
Jean-Claude Taïeb Editions publient en octobre 2022 Entrelacs, poème à deux mains composé avec Iazel Vallorca en décembre 2019. Surgit un entrelacs d'images et de pensées dont le sens se déploie à l'unisson. Nul de pourra déceler quelle face du ruban de Moëbius appartient à Iazel Vallorca ou à Pierre Ech-Ardour. En première couverture, Dreaming, oeuvre de Hadassa Wollman de 2021.
S'épand l'utopie de deux voix en L'empan de nos souffles, recueil publié en février 2023. Poésie à deux mains, elle révèle d’épistolaires graines soufflées par Sandy Vilain alias Año Ranza et Pierre Ech-Ardour, durant le mois d'Août 2020. En première couverture, Hyspérion, peinture de l'artiste Laurent Eulry. Année 2021.
Les Editions Phloème publient en juin 2023 "épiStellaires," recueil de 120 poèmes dédiés à la Vie, à l'égérie adulée des arcades. Chaque poème est correspondance, passerelles, graines d’étoiles. Amour, féminité, aimée, poésie, tracent l’épistolaire correspondance, les passerelles vers l’aimée, les graines d’étoiles régénératrices. Cette harmonie titre le recueil. La virgule placée au terme du titre et de chaque poème, figure le recommencement. Deux couplets composent chaque poème, le premier écrit en italique, le second margé à droite en référence à mes origines séfarades. Cette disposition est propice à une lecture à deux voix. Ma poésie est toujours et particulièrement dans ce recueil, un spirituel don à l’Autre. Une encre de Jean-Marc Barrier enjolive la première couverture de la jaquette.
Les Editions Levant publient en janvier 2024 le premier recueil d'une trilogie, titré "Vespérales élégies", recueil de 60 poèmes dédiés à la Vie, à la Liberté, à la Femme et à l'Amour. Il est orné de trois oeuvres de Chantal Giraud Cauchy , « Pigments outremer et blanc sur Velin d’Arche – Reliefs 1, 2 et 3 », conçues pour l'ouvrage. La présente publication a été rendue possible grâce au mécénat de Sète Agglopôle Méditerranée. Sa présentation a lieu le 14 février 2024 à18 heures à la Médiathèque François Mitterrand de Sète avec lecture de Pascale Goëta et intermèdes musicaux à la guitare de Mourad Mancer. https://www.autourdesauteurs.fr/2024/01/29/vesperales-elegies-de-pierre-ech-ardour/
En mars 2024 paraît aux Editions Tròba Vox "En suspens d'un entrelacs de minuits", édition bilingue français - occitan, traduit par Joan Frederic Brun, président de la section occitane du PEN Club. Un dessin, collage et rehauts de crayon de Robert Lobet ornemente la première couverture. Ce recueil échappe à la seule « imagerie » cosmologique de la langue, de l’écriture. Les poèmes sont autant de pierres sur lesquelles s’inscrit l’âpreté de l’ombre quand porte l’obscurité, mais aussi l’instant du livre ouvert que surprend le pressentiment d’éternité.
En juin 2024, aux Etincelles du Levant, les Editions Levant publient "Ramenez-les à la maison", recueil dédié aux Otages victimes de la barbarie des terroristes du Hamas les 7 et 8 octobre 2023. Ce recueil témoigne le plein soutien de l'auteur pour Israël, victime d'un crime ignominieux, coupable de reconnaître et de défendre ses ancéstrales et indéniables racines juives.
En juillet 2024 paraît à L'An Demain Edition - Collection Poésie, le recueil "Les Amoutous". Dédié à de lagunaires amours, le recueil révèle l'Etang de Thau à l'éfigie de chimériques êtres aux féminines silhouettes et d'indomptées natures sauvages et andromorphes.
Pierre Ech-Ardour est membre de la SGDL et de ADA.
Il est invité en « Poète en voisin » depuis plusieurs années lors du Festival « Les Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée » à Sète, est présent au Marché de la Poésie à Paris, au Festival « Les mots dans le vent » de Fontjoncouse, au Salon « Trace de Poète » à l'Isle-sur-la-Sorgue, au Festival de Poésie en Lozère « Sources poétiques » à St-Chély d'Apcher et au Festival du Livre des Mondes Juifs à Montpellier.
Il est le président des Amis de Levant, association inscrite en soutien aux Éditions Levant de Montpellier.