"Enceinte d'infinitude délivre la lumière le silence" 


Tu as perçu le temps s’entrouvrir

      et le vent s’engouffrer en mes rêves

 

Tu as alloué à la terre la lumière

S’ensemencent les pigments de mon ciel

 

Tu as pris corps dans la fissure

      de mon absence écorchée

 

Tu éveilles ma bouche

et caresses mes mots

 

Tu es l’ingambe oiseau virevoltant

      subtil reflet du baiser

 

À l’ombre de l’air bruit l’oubli

Sont allégories semences et sources

 

Élève ta voix un séfarade « hal’luyah »

escorte le voyage mes pas




Nocturne contiguïté

      appel du soir pour une écriture

      Lénifie le rêve

      Déjoue le mutisme le demi-jour

Quel oiseau d’exil affleure ce passage ?

 

Ambivalence d’une langue infortunée

      bientôt en l’ombre de mes mots

      inquiète le désarroi

      Inspire la lumière ce dispersement

Quel rivage offrir à la lueur d’une nuit ?

Première couverture : Détail de peinture d'Iris Terdjiman "ASKIP, François recevant les stigmates, d'après Giotto". Toile de 220 x 140 cm. Année 2021.