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Enceinte d'infinitude délivre la lumière le silence (pages 62 et 63)
Tu as perçu le temps s’entrouvrir
et le vent s’engouffrer en mes rêves
Tu as alloué à la terre la lumière
S’ensemencent les pigments de mon ciel
Tu as pris corps dans la fissure
de mon absence écorchée
Tu éveilles ma bouche
et caresses mes mots
Tu es l’ingambe oiseau virevoltant
subtil reflet du baiser
À l’ombre de l’air bruit l’oubli
Sont allégories semences et sources
Élève ta voix un séfarade « hal’luyah »
escorte le voyage mes pas
Nocturne contiguïté
appel du soir pour une écriture
Lénifie le rêve
Déjoue le mutisme le demi-jour
Quel oiseau d’exil affleure ce passage ?
Ambivalence d’une langue infortunée
bientôt en l’ombre de mes mots
inquiète le désarroi
Inspire la lumière ce dispersement
Quel rivage offrir à la lueur d’une nuit ?
Première couverture : Détail de peinture d'Iris Terdjiman "ASKIP, François recevant les stigmates, d'après Giotto". Toile de 220 x 140 cm. Année 2021.